Yelle - À cause des garçons
Mis à disposition sur la page Myspace de Yelle, ce qui n’aurait pu n’être qu’un gag, déclenche un tourbillon digne d’un tsunami. 2000 écoutes en deux jours à peine, des déclarations enflammées venues du monde entier, des propositions de concert arrivées de pays qu’on ne saurait même pas situer sur un planisphère, des offres malhonnêtes des majors du disque (dont Source, label qui a accompagné l’explosion french touch depuis ses débuts) qui ont bien compris qu’elles tiennent là un sacré morceau de chipie, et jolie de surcroît.
Voici À cause des garçons tel qu'entendu dans la publicité de Telus.
Yelle au Club Soda : une petite explosion:
Comme dit l'adage, mille personnes ne peuvent pas se tromper. Vendredi soir dernier, un véritable vent de folie entourait la venue de la jeune chanteuse française Yelle au Club Soda, son deuxième concert chez nous en moins d'un an, prélude à son retour annoncé aux FrancoFolies le 31 juillet 2008.
Par contre, la jeune femme devra se montrer plus généreuse à l'avenir. En 50 minutes, rappel inclus, l'affaire était bouclée. Merci, bonsoir, à la prochaine. Même avec la première partie du trio new-yorkais Heartsrevolution, on a du mal à croire que les fans en ont eu pour leur 25 $.Dommage, parce que Yelle donne une performance emballante. Courte, certes, mais dynamique, allant droit au but. Une petite explosion électro-pop qui se transforme vite en cavalcade de rythmes techno, ce qui ne manque pas de soulever ses fans.Vers 22 h, donc, la demoiselle entre en scène, accompagnée du batteur Grandmarnier (autrement producteur-réalisateur) et le manipulateur de synthés, séquenceurs et autres boîtes à rythmes TEPR. «Êtes-vous prêts à bouger vos fesses ce soir?» Le public de lui répondre par l'affirmative. Mais on commence plutôt en douceur, avec Tristesse/Joie, jolie rengaine pop, suivie de Mal Poli, sur un tempo semblable, assez modéré.Côté cour, grimpé sur un tabouret, un jeune fan s'essayant à la danse tecktonik attend visiblement que la musique devienne un brin plus explosive. Il n'a pas eu à patienter trop longtemps, car, dès la quatrième chanson, Je veux te voir, succès initial de Yelle, annonce ses premiers coups de tambour.
Bombe techno
Soudainement, la soirée prend une tout autre allure, et la popularité de Yelle devient évidente. Mille fans, des jeunes femmes en majorité, chantent à l'unisson les paroles de cette chanson, un camouflet envoyé au visage des rappeurs Cuizinier et Teki Latex, de TTC.Sur le refrain, Grandmarnier fait monter la sauce, TEPR trépide derrière ses machines. Version live, Je veux te voir devient une bombe techno rappelant les belles années rave de la fin du dernier siècle.Ça nous saute au visage. Yelle ne sera peut-être pas une lolita pop de passage, prochaine victime de la mode électro.Son attitude, souriante et défiante, sa manière de se faire rencontrer la chanson pop française et la techno - les morceaux, sur scène, ont pas mal plus de calibre que leurs versions studio -, sont des signes infaillibles qu'il y aurait un peu plus de matière à la «manière Lio» pour la nouvelle génération.Entre la parfaite ritournelle pop Ce Jeu - «Une chanson d'amour», annonçait Yelle, venue calmer la danse pendant quelques instants -, la jolie reprise de la chanson d'Alain Chamfort (À cause des garçons) et de musclées chansons originales aux effets galvanisants, les quelque 50 minutes qu'ont duré la performance de la nouvelle vedette nous ont paru encore plus courtes.Surtout qu'au rappel, elle nous a resservi Je veux te voir, version «air guitar».Franchement, Yelle surprend parce qu'elle offre une bonne performance scénique et que son concert provoque une irrésistible envie de danser. La prochaine fois, il faudra trouver le moyen de faire durer le plaisir sans étirer la sauce.
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