lundi 3 mars 2008

Jonathan Painchaud


Jonathan Painchaud - Pousse Pousse

Depuis la sortie de Qu'on se lève, deuxième album solo fort bien accueilli du public et de la critique, Jonathan Painchaud n'a cessé d'étonner. Après avoir multiplié les apparitions sur scène et accrue sa présence sur les ondes radiophoniques québécoises avec les extraits Les vieux chums et Qu'on se lève, l'auteur, compositeur et interprète va de l'avant avec un troisième extrait, Pousse, pousse, une pièce marquante qui, empreinte d'une sincérité désarmante, se veut aussi intègre qu'accrocheuse.

Jonathan Painchaud est de retour. L’album Qu’on se lève marque en fait un retour à ses racines Okoumé, avec un son plus rock et des textes plus universels que dans C’est la vie, son premier album solo, sorti il y a deux ans.


Il faut dire que Painchaud s’est fait brasser la cage par son équipe avant d’entrer en studio, question de bien lui faire comprendre à quoi on s’attendait réellement de lui.
«Nick (Nicolas Lemieux, président et producteur chez sa nouvelle étiquette, Sphère Musique)a mis son poing sur la table et m’a crié mes quatre vérités. Ça fait du bien de se faire brasser. Je suis ensuite arrivé avec une toune et il m’adit que là, ça allait, que ça me ressemblait et que ce n’était pas de la bullshit.


«J’ai donc fait un trip plus rock, straight forward, avec un côté plus raconteur. Je me suis dit: fuck le riff payant, ce n’est pas çaque les gens attendent demoi. ’est plus personnel, avec des anecdotes et histoires dans lesquelles on se reconnaît. C’est un ingrédient qui a fait le succès d’Okoumé», raconte-t-il.


Mais cela ne signifie pas pour autant qu’il regrette l’aventure de C’est la vie.
«Quand j’ai fait cet album, j’écoutais beaucoup Elton John et Billy Joel. Au point de vue artistique, c’était donc réussi, mais ce n’était pas nécessairement ce à quoi les gens s’attendaient En même temps, j’ai le goût du risque et c’est tant mieux que je l’aie fait», affirme-t-il.


Jonathan Painchaud n’a pas renoué que musicalement avec ses racines Okoumé, il a également fait appel à quelques-uns de ses anciens collègues.
«Dans le cas de Hugo Perreault, c’est le gars avec qui je suis resté le plus proche, car il a un studio à cinq minutes de chez mon frère Éloi. C’est le premier qu’on appelle pour faire écouter du nouveau matériel.


«Pour ce qui est de Michel Duguay, ça faisait plus longtemps. Ça a fait du bien de se laisser un peu de temps. C’est comme redécouvrir un vieil album», compare-t-il.
Naturellement, le duo Éloi et Jonathan frappe de nouveau.


«J’adore le son qu’Éloi amène. Il est un réalisateur talentueux. Ça coulait donc de soi qu’on travaille ensemble. Nous n’avons même pas besoin de nous parler pour nous comprendre. Nous avons développé une sorte de langage codé. Il faut dire que nous avons dormi dans la même chambre pendant dix ans, et ce, même si nos parents avaient un bed and breakfast avec plusieurs chambres», confie-t-il.


Parmi les collaborations, notons aussi celle de Jorane, qui prête sa voix à l’extrait Le Méchant, une chanson qui a bien failli ne pas voir le jour.


«C’est la chanson cendrillon de l’album. Les producteurs ne la voulaient pas car elle détonnait par rapport au reste. Mais quand je suis arrivé avec quelque chose dans le style Joe Dassin, frenchie et kitch, c’est devenu leur préférée, surtout grâce à un talent comme Jorane», mentionne-t-il.

Painchaud et son équipe sont si confiants en leur nouveau produit qu’ils effectueront la semaine prochaine une audacieuse tournée de promotion.
Ils parcourront pas moins de dix villes en seulement 48 heures, lundi et mardi. De Trois-Rivières aux Îles-de-la-Madeleine, en passant par Rouyn-Noranda, ce périple s’annonce pour le moins épuisant.


«Tout le monde me dit que je vais être fatigué, mais je n’appréhende pas ça de cette façon. Je me dis plutôt que je vais écrire une page d’histoire dont je vais me souvenir longtemps. Je veux profiter de chaque minute de ce 48 heures.
«En plus, je vais rencontrer mon monde dans les régions qui sont souvent négligées. J’ai l’impression de réinventer la façon de travailler. Je n’aurai pas l’impression d’être sur le pilote automatique. C’est mon cinquième album et j’en ai fait des runs en mini-van. J’ai si hâte que je compte les dodos!» lâche-t-il.

La toune:


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