Chocolat - Piano élégant
Chez Grosse Boîte, le carême prend fin quelques jours plus tôt quepartout ailleurs, c’est le 18 mars que le Chocolat se consomme. Fort d’un EP sorti au printemps 2007, le quintette montréalais mettra enfin un premier album sur les tablettes, « Piano élégant ».
Critique du VOIR
Sans délaisser complètement ses origines rock garage à la Stones-Velvet Underground, le combo montréalais mené par Jimmy Hunt pige autant dans la chanson pop franco des années 60-70 que dans les racines roots-country-rock nord-américaines sur ce premier album complet. Charlebois est déjà passé par là et c'est justement à lui, et à d'autres comme Dutronc, Dylan, les Wampas ou Hasil Adkins, que l'on pense en écoutant ce Piano élégant. Si les clins d'oeil sont nombreux, il serait toutefois trop facile d'accuser Chocolat de simple révisionnisme. Jimmy Hunt adopte le style «chanteur-crooner pop» avec juste ce qu'il faut de distance pour ne pas tomber dans la caricature, et ses textes, plutôt bien écrits et imagés, dévoilent un personnage à la fois romantique, drôle et inquiétant. De leur côté, les musiciens font preuve d'une étonnante maîtrise du son et du style propres à ce vaste registre sonore.
25 % de pur rock'n'roll équitable25 % de chanson française grand cru10 % de sucre fondant10 % de rock garage épicé10 % de romantisme crémeux10 % de perversité croquante10 % de goût étrange au fond de la gorge
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